N- Collaborer entre… (Dispositifs interinstitutionnels III)

Ajouté le 12 juillet 2019

Soigner ensemble en psypérinatalité
Marseille 20 septembre 2019
14h-18h

N-1 Histoire d’un partenariat en périnatalité psychique : évolution et aléas des années 1980 à nos jours 

Elisabeth Darchis (invitée d’honneur)
Ex-psychologue en maternité, CHU Louis-Mourier (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris)
Psychanalyste de groupe, couple et famille
Présidente de la Société Internationale de Psychanalyse Familiale Périnatale (SIPFP) et de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok (AENAMT)
Responsable pédagogique du DU « Approche psychanalytique groupale et familiale », Paris 7 Diderot
Véronique Dagens, pédopsychiatre v.dagens@th-roussel.fr
Unité d’accueil parent-enfant (UAPE) (Hospitalisation mère-bébé temps plein) Centre hospitalier Théophile-Roussel www.th-roussel.fr
Pavillon Michelet 1, rue Philippe-Mithouard BP 71 – 78363 Montesson Cedex

Nous reviendrons sur l’histoire du partenariat entre maternité, néonat, secteur de pédopsychiatrie PMI, psychiatrie de l’adulte…
Elisabeth Darchis, psychologue durant 30 ans en maternité hospitalière (Colombes-92) parcourra l’évolution des pratiques en réseau dans le soin de la périnatalité psychique, de l’accompagnement de la dyade à la triade, puis au groupe famille. Véronique Dagens, praticien hospitalier responsable de l’UAPE, unité d’hospitalisation parent-bébé (Montesson-78), contribuera à situer l’UAPE dans la collaboration actuelle avec la maternité de Louis Mourier et le Centre Naissance de Colombes (92). Elle présentera le nouveau service/filière psypérinatalité du Centre hospitalier Théophile-Roussel qui a pour ambition de construire un lien entre les dispositifs publics et privés au service de la psypérinatalité du territoire.
Ce recul de 30 ans de pratiques en réseau nous donnera une vision sur les énormes avancées, sur les réalisations et les espoirs, mais aussi sur les limites et les aléas, comme les moyens limités. Une réflexion pourra ouvrir sur le chemin à parcourir encore.

N-2  « Nora n’était pas attendue ! »

Lucie Thiriet, infirmière
Ludivine Barbier, infirmière
Filière de psychiatrie périnatale (Dr Christine Rainelli)
Unité mère-bébé (UMB) temps plein
Pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (PUPEA) Centre hospitalier Esquirol 15, rue du Dr Raymond-Marcland 87025 Limoges Cedex
perinatpsy@ch-esquirol-limoges.fr

Ainsi commencent bon nombre d’histoires de vie qui amènent un bébé et sa mère à être accueillis dans notre unité d’hospitalisation. Mais, pour la maman de Nora, les inquiétudes vont se transformer, tout au long de la prise en charge, en véritables clignotants d’alertes transformant la « banale » histoire d’une jeune femme seule, éloignée de sa famille en quête d’une autre vie, en un accompagnement dans un parcours de soins de plus en plus complexe.
Nous évoquerons les différents partenariats nécessaires et coordonnés aux différentes étapes de cette prise en charge.

N-3 Expérience d’un partenariat PMI-pédopsychiatrie au sein d’un groupe thérapeutique mère-bébé

Eglantine Beaury-Pitois, psychologue clinicienne ebeaury@chu-clermontferrand.fr
Lydie Guyonnet, infirmière puéricultrice
Françoise Noton-Durand, pédopsychiatre
Unité de périnatalité et de soins ambulatoires pour jeunes enfants
Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent CHU Clermont-Ferrand 58, rue Montalembert F-63003 Clermont-Ferrand
Laure Valadou, psychologue clinicienne
S. Pradier, infirmière puéricultrice
Françoise Chardon, médecin
Protection Maternelle et Infantile
Conseil départemental du Puy-de-Dôme
Hôtel du Département 24, rue Saint-Esprit 63000 Clermont-Ferrand

S’appuyant sur la circulaire du 04 juillet 2005, relative à la collaboration médico-psychologique en périnatalité, l’Unité de périnatalité et de soins ambulatoires de jeunes enfants du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent organise des rencontres réunissant tous les acteurs de la périnatalité du département 63. De celles-ci, un groupe de réflexion périnatalité-petite enfance est créé : le Groupe périnatalité petite enfance (GPPE 63). Il a pour objectif d’améliorer la qualité de la prise en charge psychologique des très jeunes enfants, les troubles de la parentalité ainsi que le développement du travail en réseau.
Il rassemble de façon régulière depuis décembre 2008, des professionnels travaillant dans différents services du CHU (pédopsychiatrie, psychiatrie de l’adulte, pédiatrie, obstétrique), du Conseil Départemental (PMI, ASE), et du Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF).
Ce travail en réseau a mis en évidence la nécessité d’élargir l’offre de soin psychique alors peu présente sur le département, auprès de familles en difficulté dans l’instauration du lien parents/enfant et peu encline à faire appel au service de pédopsychiatrie.
L’idée de constituer un groupe thérapeutique mère-bébé voit le jour. La collaboration PMI/pédopsychiatrie devient alors évidente et se construit autour d’une équipe pluridisciplinaire. L’objectif de ce groupe thérapeutique est de permettre l’instauration et la consolidation de liens de qualité entre le bébé et ses parents, en dépistant et traitant notamment les crises psychiques maternelles post-partum.
Les premières dyades sont accueillies en septembre 2012 (maximum de 5 ou 6), les bébés doivent être âgés de moins de 18 mois à l’admission. Le groupe fonctionne pendant 2h, tous les 15 jours sur un cycle de 6 à 8 séances.
Les indications sont soit du côté de l’enfant, soit du côté de la relation mère-bébé …
Où en sommes-nous en septembre 2019 ? Quelles sont les perspectives à venir ?

N-4 Identification et maillage comme modalités de soin en périnatalité

Stéphanie Seibel, infirmière
Nathalie Romagné, psychologue clinicienne
Claire Coston, psychomotricienne (sous réserve)
Unité de soins précoces Didier Houzel
CH Edouard Toulouse18 Chemin de Mimet 13015 Marseille

Après une présentation de notre unité, nos missions, nos modalités de prises en charge, les indications de suivi, le lien avec le réseau, nous illustrerons nos propositions d’accompagnement par la présentation d’une vignette clinique d’une patiente et ses jumelles. Cette famille a bénéficié de soins ambulatoires sur notre unité (Unité de soins précoces Didier Houzel, CH Edouard Toulouse) depuis l’adresse initiale de la PMI en anténatal à l’inscription pour ce père, cette mère, et ces enfants dans un lien plus harmonieux et apaisé (reprise professionnelle, crèche…).
Cette triade a bénéficié de soins de la relation, à la fois individuels et groupaux, sur l’unité ainsi qu’à domicile. Les soins ont été articulés et coordonnés avec nos partenaires de soins (maternité, PMI, UPB, TISF, Crèche).  Elle a bénéficié d’un étayage pluridisciplinaire auprès de l’équipe puisqu’elle a été accompagnée par l’ensemble des professionnels de l’unité. Nous avons proposé à cette jeune maman et ses enfants un espace de soin et d’écoute qui ont permis les transformations identitaires nécessaires à son être mère. Le père a été également accompagné dans ce bouleversement psychique qu’est la naissance afin de mieux appréhender sa place.
Nous posons pour cette maman et ses filles une indication d’un soin psychocorporel : le soin berceuse pour soutenir la rencontre dans la relation parent-bébé et sa difficulté d’être mère.
La médiation par la musique, le cadre symbolique assuré par les soignants ont permis à cette triade d’inaugurer de nouvelles modalités de liens. La régression possible, au travers de ce groupe a permis à cette mère de se sentir maternée, enveloppée, contenue pour qu’une émergence puisse avoir lieu. Là où elle était entravée dans des identifications aliénantes à sa propre mère, elle s’est autorisée à se laisser traverser par ses éprouvés en s’ouvrant à l’expression de ses émotions et, ainsi, de les percevoir comme différenciées de celles de ses enfants.
Comme la musicienne accorde ses doigts sur les cordes de sa guitare, cette mère s’est ajustée à ses bébés. Elle s’est montrée disponible à l’introduction d’une nouvelle tonalité plus musicale et sensible, se laissant illuminer de plaisir là où il n’y avait que sidération.
Nous avons ouvert un espace de résonnance émotionnelle à cette mère et ses filles, avec comme point d’ancrage les identifications inhérentes au groupe, ainsi que son propre maternage, impulsant une transformation d’un être materné à un être maternant.