L- Se présenter par projet

Ajouté le 12 juillet 2019

Soigner ensemble en psypérinatalité
Marseille 20 septembre 2019
14h-18h

L-1 Accordages : naissance d’une unité de soins parents-bébé au sein des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG)

Fabienne Wälli Phaneuf, pédopsychiatre fabienne.waelli@hcuge.ch
Dr François Hentsch, pédopsychiatre francois.hentsch@hcuge.ch
Fabienne Luethi Faivre, psychologue fabienne.luethi@hcuge.ch
Aurore Couasnay Deschamps, infirmière spécialisée, consultante en lactation
Marie Pierre Rigolet, aide-soignante
Stéphanie Friedli May, assistante sociale
Accordages- unité d’hospitalisation de jour du Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, (SPEA), Département de l’enfant et de l’adolescent (DFEA), HUG
Située en-dessous du Jardin d’enfants thérapeutique
Villa Maurer 2, avenue Louis-Aubert 1206 Genève

Nous proposons de discuter l’implantation de notre unité Accordages au sein du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, il y a 2 ans.
Cette unité parents–bébé n’existait pas, et pourtant les besoins étaient bien identifiés dans notre service qui accueille des enfants présentant des troubles de l’attachement et de l’adaptation s’inscrivant dans le contexte de relations parent-enfant perturbées. La maternité des HUG a mis en place une consultation regroupant les grossesses dites à haut risque psychosocial (pathologie psychiatrique chez la mère/le père, addiction, monoparentalité, isolement social, mère adolescente, migration, PTSD complexe, violence intrafamiliale, antécédents d’abus/maltraitance/placements…) et les bébés issus de ces grossesses font l’objet d’une évaluation pluridisciplinaire à la suite de la naissance pour élaborer un projet de soins adapté à la famille.
Nous avons donc réaménagé l’unité d’hospitalisation de jour du service de façon à admettre des familles selon un accueil pluridisciplinaire avec deux médecins pédopsychiatres et un psychologue se répartissant les références des familles, une infirmière spécialisée en pédiatrie, une aide-soignante, une assistante sociale, une psychomotricienne. A noter que l’infirmière est la seule soignante qui assure la continuité des accueils, le reste du personnel étant à temps partiel et travaillant dans d’autres unités de soins ambulatoires.
Nous avons articulé le travail dans notre unité de façon à être partenaires du réseau en périnatalité des HUG. 
Nous avons mis en place pour l’équipe thérapeutique plusieurs espaces de supervisions visant à faire un travail d’élaboration clinique. Ces espaces sont précieux pour offrir aux soignants la possibilité de transformer des éprouvés des observations parents-bébé.
Deux espaces de colloques hebdomadaires, d’une durée de 1h30 en présence de toute l’équipe, permettent une mise en commun autour des besoins de soins, des ajustements des temps d’accueil, de bilans spécifiques à mettre en place, du travail avec le réseau, et un temps également ou sont discutés les nouveaux cas et nos disponibilités pour les accueillir.
Les indications et la gestion du flux de patients sont discutés avec les deux médecins-cadre de Accordages. La psychologue est disponible à l’issue de chaque accueil pour un temps de régulation auprès des soignants du jour.

L-2 La spécificité du travail psycho-socio-éducatif auprès des mères isolées

Frédérique Rouveau, psychologue clinicienne frederique.rouveau@ssrmere-enfant.fr
Mahalia Fadiga, assistante sociale
Doriane Lemarchand, éducatrice spécialisée
Unité d’hospitalisation temps plein
Hôpital mère-enfant de l’Est parisien (HMEEP)
9, rue des bluets 75011 Paris

Hospitalisée en prénatal et/ou postnatal, une mère rencontre ses différents référents (médecin, psychologue, éducateur spécialisé, assistante sociale, éducatrice de jeunes enfants). Ensemble, ils construisent un projet de soin individualisé, qui est sans cesse réajusté à partir des observations de l’ensemble de l’équipe soignante. Chaque prise en charge singulière est pensée de manière collective dans des espaces définis (staff pluridisciplinaire, réunion clinique bébé, synthèse entre référents, réunion de sortie).
Comment l’institution peut-elle porter la patiente pour qu’à son tour elle puisse porter son bébé et trouver les ressources nécessaires pour eux ? Cette question apparaît d’autant plus déterminante lorsque la mère présente une situation d’isolement social et affectif. Comment chaque référent peut-il se positionner pour faire famille autour de la dyade ?
A partir de la présentation de l’accompagnement d’une mère isolée et de son bébé, nous présenterons l’originalité du travail psycho-socio-éducatif articulé au projet de soin global de la dyade à l’Hôpital mère-enfant de l’Est parisien.

L-3 L’hospitalisation temps plein : conjuguer être ensemble, bébé, mère, père et équipe de soins autour d’expériences partagées

Guillaume Cézanne-Bert et l’équipe de l’Unité de psychopathologie périnatale (UPPP) guillaume.cezanne-bert@ch-le-vinatier.fr
UPPP Centre hospitalier Le Vinatier et Clinique Natecia
22, avenue Rockfeller 69008 Lyon

Les situations de détresse et de souffrance périnatales font vivre une effraction des enveloppes – corporelles et psychiques – du bébé, de sa mère et de son père, parfois même du couple, voire de la famille.
Ainsi, accueillir un bébé, sa mère, son père, en hospitalisation temps plein, même séquentielle et selon des modalités différentes, comme sur l’Unité de psychopathologie périnatale, nécessite de proposer tout d’abord une enveloppe contenante tant cette proposition ravive la confusion des liens autour de bébé, des espaces, des intimités psychiques, parfois avec une grande désorganisation des rythmes de la dyade et de la triade père-mère-bébé. Cette enveloppe mobilise un soutien attentif de l’équipe soignante pour étayer une trame narrative du soin engagé. Cette trame engage les partenaires pour les soutenir à différencier, repérer, et identifier leurs éprouvés, et si possible trouver des voies d’apaisement.
Alors, l’équipe, au-delà de l’enveloppe contenante de l’hospitalisation, peut se porter au contact de la dyade hospitalisée, avec un regard se déroulant au plus près des scènes de vie et de soins, et en déployant des observations plurielles. Ces observations tissent un récit du quotidien de soin, avec l’expressivité et les besoins du somatique, en les subjectivant, et en les nouant avec l’observation des interactions sollicitées dans l’unité et par les propositions de soins.
Cette clinique s’appuie aussi sur les moments forts du déroulé de la semaine. Ces moments structurés, ritualisés, de psychomotricité, d’entretiens psychologiques, de consultations, d’ateliers thérapeutiques conjoints (parents-bébés), en co-présence ou même séparés, rythment la semaine de soin. Les observations se singularisent, s’individualisent et différencient les acteurs en présence.Ces observations tentent de tisser, relier, tout en séparant, les sensations et les émotions mobilisées, en partageant un récit, porté à plusieurs voix, avec la famille autour du bébé.
Nous illustrerons ce travail de liaison avec des situations cliniques, rapportant les observations journalières de l’équipe, du soin en psychomotricité, des entretiens psychologiques et des consultations pédopsychiatriques régulières.
Nous partagerons enfin des séquences de vidéothérapie de repas. Ces séquences donnent une forme décalée au regard et aux observations adressés à une famille « exposée », où se voir, parler de soi en images, avec l’équipe soignante, peut parfois permette aux acteurs de se trouver – se retrouver ?- sujets de l’interaction, et ainsi, pour le donneur de soins, satisfaire au mieux les besoins fondamentaux de son bébé comme des siens…

L-4 Le postpartum : impact sur la parentalité et sur l’enfant : comment l’évaluer et intervenir ?

Magali Ramlot, psychologue de liaison et clinicienne magali.ramlot@beauvallon.be
Caroline De Beauffort, psychiatre
Unité PsyGogne Hôpital psychiatrique du Beau Vallon
Rue de Bricgniot, 205
Saint-Servais
5002 Namur Belgique

L’unité PsyGogne, au départ du Beau Vallon, offre un accompagnement spécifique autour du lien parent(s)-enfant(s) et accompagne les parents en demande dans leur parentalité pendant la période périnatale. Nous travaillons donc en collaboration avec les parents afin de favoriser in fine le développement et le bien-être de l’enfant. Il s’agit d’une prise en charge pluridisciplinaire et multi-axiale, alliant un travail individuel et de groupe au travers d’ateliers artistiques et corporels ainsi que de groupes de parole autour de la parentalité.
L’unité de parentalité Psygogne s’adresse à des parentsprésentant une fragilité psychomédico-sociale et/ou un trouble psychiatrique aux différents temps de la périodepérinatale.
Notre travail clinique est organisé en deux temps : une phase d’évaluation et une phase d’intervention.
Dans un premier temps, l’évaluation de l’état psychique du parent (diagnostic médical et psychiatrique), de ses compétences parentales, du type de lien existant entre les parents et l’enfant est réalisée par le psychiatre et la psychologue. La mise au point sur le développement de l’enfant est assurée par la sage-femme et la psychologue. En effet, l’observation du bébé est un bon indicateur de la sensibilité parentale. Nous avons donc cinq pôles de travail : l’enfant – le parent – la dyade – la triade – le couple parental.
Dans un second temps, nous proposons aux parents une prise en charge spécifique autour de la parentalité et du lien parent-enfant. Il existe actuellement trois modalités de prise en charge : des consultations pluridisciplinaires en ambulatoire, une hospitalisation en hôpital de jour ou une hospitalisation complète. A travers ces différents temps, nous leur proposons un accompagnement global tant médical que corporel et psychique.
Lors de cet atelier, nous souhaitons présenter :
– L’impact de la pathologie maternelle (dépression du post-partum) sur la parentalité et sur l’enfant avec un apport théorique
– Nos référents théoriques
– Notre dispositif diagnostique
– Notre dispositif thérapeutique
– La journée type dans le cadre de l’accueil de jour
– Des illustrations avec des séquences vidéo de notre travail