BEAULIEU Annik

Intervenant aux colloques 2024, 2025

Psychanalyste, psychologue et ostéopathe 

Annik Beaulieu est psychologue clinicienne au sein de l’Équipe Mobile d’Intervention Précoce Périnatale (AMAE), rattachée au Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Pr D. Cohen – Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière. Elle coordonne une équipe pluridisciplinaire composée de douze professionnels, incluant pédopsychiatres, psychologues, psychomotricienne et ostéopathe.

Forte de 25 années de pratique clinique en tant que kinésithérapeute, ostéopathe, puis psychologue, elle a mené un travail postdoctoral innovant intitulé :
« Accueil des bébés nés prématurément et/ou à risque de trouble du neurodéveloppement : influence d’une prise en charge précocissime sur la qualité des mouvements généraux et la trajectoire développementale et relationnelle de ces bébés », pour lequel elle a reçu en 2022 le Prix de Recherche Action de la Fondation Mustela.

Ce projet vise à expérimenter une intervention thérapeutique très précoce auprès de 75 enfants nés prématurément ou présentant des atteintes cérébrales les exposant à un risque de séquelles neurologiques. Il accompagne un dispositif de détection précoce des troubles du neurodéveloppement chez les bébés jusqu’à 12 mois, actuellement déployé par l’unité mobile de psychiatrie périnatale conjointe aux hôpitaux Pitié-Salpêtrière, Tenon et Armand Trousseau.

L’intervention comporte deux volets :

  • une série d’exercices simples, réalisés quotidiennement à domicile par les parents avec leur bébé, trois fois dix minutes par jour jusqu’à l’âge de deux mois, accompagnés d’une comptine,

  • une guidance parentale hebdomadaire, en présentiel ou en visioconférence, visant à soutenir la relance du lien précoce avec l’enfant et à placer le parent au cœur de la prise en charge.

Ce programme répond à une difficulté fréquente : en cas de naissance prématurée, les capacités parentales d’interaction peuvent être altérées, notamment lorsque les mouvements du bébé sont peu variés ou trop grossiers (absence de mouvements fidgety).

L’étude vise ainsi à mieux identifier les modalités d’interaction, de portage et de stimulation adaptées aux bébés à risque, et à évaluer la portée préventive d’une intervention très précoce sur leur développement moteur et relationnel. Elle contribuera à affiner la compréhension des liens entre interactions précoces et expression des mouvements généraux du nourrisson.

Une étude antérieure, menée en 2020 auprès de quatre nourrissons prématurés à haut risque de séquelles neurologiques, avait déjà mis en évidence les effets bénéfiques d’une intervention parentale précoce : aucun des enfants suivis ne présentait de trouble neurodéveloppemental à l’âge préscolaire. Le projet porté par Annik Beaulieu s’inscrit dans la continuité de ces résultats prometteurs, avec pour objectif de les confirmer à plus grande échelle.

Parallèlement à ses fonctions cliniques, Annik Beaulieu participe à plusieurs travaux de recherche portant sur les mouvements généraux des bébés et des fœtus à risque de trouble du neurodéveloppement.

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