Les 1000 premiers jours : une opportunité unique de prévention en santé

Ajouté le 18 mai 2020

L’ARIP vous invite à agir avec l’Alliance francophone pour la santé mentale périnatale en votant maintenant pour la prise en compte sociétale et gouvernementale de la dimension psychique de la périnatalité, donc des besoins des mères, des bébés et des familles dans cette période délicate, grâce à la consultation citoyenne.

Découvrez la page de la consultation ici

Augmenter vraiment les budgets alloués à la santé mentale autour du bébé avant et après la naissance.

Le contexte : Les bébés doivent être reconnus comme le plus précieux des biens communs durables. Ils sont l’avenir de notre humanité et de son environnement.

L’enjeu : En période périnatale (pendant la grossesse et après la naissance), allouer des ressources significatives est un formidable investissement social pour les générations à venir. Les bébés et leurs parents bénéficient déjà du système de protection sociale français et d’une médecine performante pour les soigner physiquement. Pourtant, aujourd’hui en France, les réponses apportées aux problèmes psychiques en santé périnatale sont insuffisantes, notamment en termes d’investissement. Le Royaume-Uni consacre à la psy périnatalité un budget 100 fois supérieur au nôtre (100 millions contre 1 million d’euros).

Les enseignements de la crise sanitaire : La crise actuelle rappelle brutalement l’importance d’un environnement riche en interactions et protecteur pour le bébé. Dans cette période critique des 1000 jours, les bébés, en particulier les plus fragiles, ont besoin de soignants attentifs aux mères, aux pères et à eux et d’une médecine préventive efficace et prévenante.
Considérer soins et prévention sous l’angle des coûts nous a amenés à la catastrophe sanitaire, économique et sociale actuelle. En crise et hors crise, il est grand temps de comprendre que la prévention en santé évite des coûts dans de nombreux domaines et surtout des souffrances actuelles et futures.

Nos propositions : De la grossesse à la deuxième année de vie, la santé physique et psychologique du bébé et de ses parents doit devenir une authentique priorité de santé publique. Nous proposons notamment :
– de lancer, avec les associations de femmes, une campagne de santé publique nationale pour sensibiliser l’opinion publique aux besoins et aux moyens spécifiques d’accompagnement des parents dès le début de la grossesse et après la naissance de leur bébé ;
– d’investir massivement dans la formation initiale et continue à la dimension psychique de la périnatalité. Tous les professionnels acteurs dans cette période, de la santé (obstétrique, médecine néonatale, PMI, psychiatrie…) comme du social (TISF, assistants socio-éducatifs…) doivent en bénéficier, notamment grâce au développement d’outils collaboratifs numériques de qualité.
– de doter immédiatement les psychiatrie, psychologie et santé mentale périnatales d’un fond d’intervention annuel pérenne de 10 millions d’euros et d’utiliser l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale 2018 comme vecteur de financement pour expérimenter des dispositifs de prévention et de soin psychiques innovants en période périnatale.

Nous tous, citoyens, (futurs) parents, professionnels de la santé, de la médecine, de l’accueil du bébé et de l’entraide, décideurs, politiques…, devons prendre ensemble ces tournants vers la prévention, vers le bébé, vers le numérique.

Pour plus d’informations sur notre projet, rendez-vous sur la page de l’Alliance francophone pour la santé mentale périnatale : http://alliance-psyperinat.org/agir-pour-la-psyperinatalite/